Voilà des mots bien compliqués et les personnes ne supportant pas les anglicismes à tout va pourraient bien être tentées de les ignorer ou de penser qu’il s’agit d’une tendance qui ne les concerne pas. Pourtant, si ce sont des chefs d’entreprise, ils devraient réviser leur jugement et voir si leur structure n’a pas besoin d’aide.
Quelles sont les différences entre la data swamp et la data lake ?
Swamp est un mot anglais qui signifie « marais » et lake un autre pour désigner le mot « lac ». Malgré le fait que les deux évoquent le milieu aquatique, qu’ont-ils en commun et quel rapport avec le monde entrepreneurial ?
Si l’on regarde la définition d’un marais, on apprend qu’il s’agit d’une étendue qui se caractérise par des eaux stagnantes et troubles. Cela peut apporter un début de réponse.
Si l’on associe cela à la data ; c’est-à-dire aux données générées ou reçues par une entreprise ; on peut comprendre qu’il s’agit de problèmes qui ne permettent pas l’exploitation dans les meilleures conditions de ces dernières, voire la rendent impossible, pour la transformer en data lake.
Sous cette deuxième expression, on désigne au contraire les données exploitables et qui forment un flux important d’informations dont on peut tirer parti.
Comment savoir si l’on a une data swamp ou lake dans son entreprise ? Certains éléments permettent de le savoir. Si elles ne sont pas bien classées et ordonnées, il est difficile de les dater, par exemple ou d’en dresser la typologie, ce qui peut être source d’erreurs ou de désinformation.
Ordonnancement des données : comment procéder quand on est un pro ?
Les données peuvent être obsolètes mais aussi non pertinentes et ne bénéficient pas d’une gouvernance. A l’instar des archives de l’entreprise, les données ne font pas l’objet d’un récolement et d’un tri pour les nettoyer une stratégie digitale bien définie n’a pas été mise en place.
Tous ces éléments peuvent être perçus par l’entrepreneur s’il a quelques connaissances dans ce domaine, mais ce n’est pas évident.
Il peut solliciter un prestataire pour faire un état des lieux de sa data d’entreprise afin qu’il lui propose une solution.
Cela n’est pas sans importance, surtout avec le développement massif de la digitalisation qui pousse les entreprises à se transformer, voire à remettre en question d’anciens modes de fonctionnement qui ne peuvent pas supporter la concurrence de plus en plus rude, et surtout mondiale.
Des entreprises spécialisées dans l’ordonnancement de données ; par le biais notamment de professionnels comme des data chief officer ou directeur de données ; vont procéder à un audit, puis, selon ce qui leur sera demandé, vont supprimer les données qui ne correspondent plus à la structure, celles qui ne peuvent pas lui être utiles et se chargeront ensuite de trouver une politique et une stratégie digitale qui sera efficace.
Des automatismes peuvent être mis en place pour que par la suite, les données récoltées se classent d’elles-mêmes en fonction de leur nature. Il sera ainsi possible de pouvoir tirer parti de chacune d’entre elles.
Elles peuvent aider à réduire des temps ou des coûts de production, à connaitre davantage les habitudes de consommation des clients, trouver de nouveaux prospects etc…
Les données sont donc une manne d’informations pour toute entreprise et cela touche toutes les structures même les plus petites.
Il n’est donc pas nécessaire de recruter si on ne le peut pas, puisqu’il est possible de payer pour une prestation et donc d’externaliser un besoin, afin de mieux analyser son process, l’améliorer ou le changer, mais aussi en savoir plus sur son fonctionnement interne et externe.
Après cela, les données ne ressembleront plus à une eau marécageuse, mais bien à un lac aux eaux pures si l’on se réfère encore à cette métaphore aquatique assez parlante.